Qu’est-ce que les polypes ?
Il existe deux types de polypes qui peuvent affecter la fertilité : les polypes utérins (également appelés polypes de l’endomètre) et les polypes du col de l’utérus.
Les polypes utérins sont des masses ou des lésions de la paroi utérine (l’endomètre). Ils se produisent chez environ 10 % des femmes.
Les polypes du col de l’utérus sont des excroissances en forme de doigts, lisses, dans le col de l’utérus ou le passage entre le vagin et l’utérus. Ils sont généralement bénins, mais un très faible pourcentage d’entre eux peuvent être cancéreux ou précancéreux.
On estime que les polypes sont présents chez 25 % des femmes qui éprouvent des saignements vaginaux anormaux.
Les polypes affectent-ils la fertilité ?
Les polypes utérins affectent parfois la fertilité, car ils peuvent entraîner le changement de forme de la cavité utérine, ce qui pourrait avoir un impact quant à l’implantation d’un ovule fécondé. Les polypes utérins se produisent dans l’endomètre, le tissu qui tapisse les parois de l’utérus et nourrit l’ovule fécondé, et beaucoup également affecteront la fertilité.
Même après l’implantation de l’embryon, les polypes peuvent provoquer une fausse couche. Ils peuvent également augmenter le risque de fausse couche chez les femmes suivant un traitement de fécondation in vitro.
Causes des polypes
La cause des polypes du col de l’utérus est inconnue. Certaines études indiquent que la cause peut être une infection, une inflammation chronique à long terme de l’utérus ou une réponse à l’augmentation des niveaux d’œstrogène.
Les polypes utérins n’ont aucune cause définitive, mais peuvent être affectés par les niveaux d’œstrogène, qui alimentent leur croissance.
Symptômes des polypes
Souvent, il n’existe aucun symptôme. Si des symptômes existent, ils peuvent inclure des saignements vaginaux anormaux entre deux règles, après un rapport sexuel ou une douche, des pertes vaginales ou du mucus jaune ou blanc.
Traiter les polypes
Les polypes utérins peuvent être détectés en utilisant une technique basée sur l’échographie appelée une sonohystérographie ou une hystéroscopie. Un autre test diagnostique commun est l’hystérosalpingographie (HSG), qui est une vue de l’utérus par le biais de rayons X.
Les polypes du col de l’utérus peuvent être détectés par une échographie vaginale ou par un examen pelvien visuel.
Les polypes peuvent être retirés par des procédures chirurgicales simples. Pour les polypes de l’utérus, l’hystéroscopie est le moyen utilisé pour visualiser l’endomètre.
L’hormonothérapie par progestatifs ou agonistes de la Gn-RH peut arrêter la production d’œstrogène afin que les polypes diminuent lentement de taille, mais ces hormones peuvent également causer une infertilité temporaire.
Non traités, les petits polypes utérins peuvent régresser d’eux-mêmes, bien que leur récurrence puisse être fréquente.